Le 31 octobre, l’appel à manifestation d’intérêt lancé par Bordeaux Métropole pour le naming du Stade Atlantique s’est clos sur une réalité inattendue : un seul dossier reçu, celui des Ultramarines, le principal groupe de supporters des Girondins. La collectivité, qui a repris la gestion du stade début août via une régie publique, ne manque pas d’options : elle peut désormais entrer en négociation de gré à gré avec des acteurs ciblés (hôtellerie, restauration, banques, assurances, aviation). Entre symbolisme et business, la proposition des ultras — rebaptiser l’enceinte au nom de René Gallice, figure historique du club — pose une vraie question de fond sur le rapport entre football, mémoire et marketing sportif. Pour replacer les enjeux : le contrat de sponsoring signé avec la mutuelle Matmut de 2015 à 2025 représentait environ 2 millions d’euros par an. Ce sont ces sommes, cette visibilité et cette histoire locale que Bordeaux doit aujourd’hui réconcilier, avec les clubs aquitains et la ville, pour imaginer un avenir partagé du lieu.
Ce que contient le dossier des Ultramarines et pourquoi il compte
Le dossier remis par les Ultramarines n’est pas un geste symbolique bricolé : selon la direction du Stade Atlantique, il est « complet, argumenté, très propre ». Les supporters proposent de donner au stade le nom de René Gallice, ancien joueur et résistant, pour préserver l’identité locale face au modèle du naming commercial.
- Argument historique : valoriser une figure bordelaise liée aux Girondins.
- Appropriation populaire : renforcer le lien entre public et enceinte sportive.
- Cadre technique : le dossier formalise calendrier, gouvernance et impacts médiatiques.
Julien Cottin, directeur du stade, souligne que l’initiative « montre que les supporters s’approprient l’enceinte », tout en rappelant qu’un nom de personnalité risque de compliquer un futur accord commercial. Cette tension entre émotion et revenus est au cœur du choix.
Insight : le dossier des ultras change la donne en posant publiquement l’alternative entre mémoire locale et sponsoring.

Pourquoi le naming reste une négociation commerciale à reprendre
Après la fin du contrat Matmut à l’été 2025, la collectivité vise un partenariat de trois à cinq ans. L’appel initial n’ayant reçu qu’une candidature, la piste privilégiée devient la négociation directe avec des entreprises susceptibles d’investir : hôtellerie, restauration, banques, assurances et aviation sont cités.
- Montant de référence : ~2 M€ par an sur la dernière décennie.
- Durée cible : 3–5 ans pour garder de la flexibilité.
- Stratégie : démarcher des partenaires locaux et nationaux, proposer des activations autour des clubs aquitains.
La métropole peut aussi relancer une consultation mieux calibrée, ou accepter une offre moins lucrative mais plus cohérente avec l’identité locale. Pour se préparer, les services du Stade Atlantique étudient les modèles de naming alternatifs et les retombées attendues en communication et billetterie.
Insight : l’équilibre entre revenu et identité déterminera le type de partenaire que Bordeaux choisira.

Comment les clubs aquitains, les supporters et le marketing sportif peuvent influer
Pour faire avancer un dossier viable, il faut combiner pragmatisme commercial et acceptabilité locale. Voici des actions concrètes que peuvent déployer les acteurs impliqués.
- Co-construction : associer clubs aquitains et représentants des supporters aux discussions pour créer un naming accepté.
- Offres modulaires : proposer des packages de sponsoring à la carte (loges, activation digitale, événements) pour convaincre PME et groupes régionaux.
- Transparence : publier les critères de sélection et les usages prévus des fonds générés.
Petite histoire : Léa, bénévole au club local, a mobilisé 300 signatures en une semaine pour demander que les recettes servent au développement des écoles de jeunes. Ce type d’initiative montre qu’un sponsor local responsable peut obtenir un vrai soutien populaire.
- Erreurs à éviter : signer à la hâte un contrat sans garanties d’activation locale.
- Bonnes pratiques : inclure des clauses de mécénat, des activations communautaires et un calendrier de visibilité.
Pour mieux comprendre l’enceinte et son potentiel d’accueil, consultez la page dédiée au stade et ses événements sur la fiche du stade Matmut Atlantique. Pour un aperçu historique, la même ressource propose un récit de l’édifice et de ses usages : histoire et informations pratiques. Les équipes marketing peuvent s’inspirer des retours d’expérience disponibles ici : étude de cas et calendrier d’activations. Si vous cherchez des idées d’engagement local pour les clubs aquitains, la page contient des suggestions opérationnelles : guides et contacts locaux. Enfin, pour préparer une proposition commerciale solide, téléchargez le dossier type présenté sur : modèles et ressources.
Insight : mêler marketing sportif intelligent et respect de la mémoire locale ouvre la voie à un naming durable, accepté par les supporters et utile pour les clubs aquitains.
Parce que le nom d’un stade reflète une identité partagée, choisissez ce qui rassemble et commentez votre préférence ci-dessous — partagez cet article si vous pensez que Bordeaux mérite un nom qui parle à tous.

