Institué en 1461 par Louis XI, le Parlement de Bordeaux réunit toutes les grandes fortunes locales. Ce sont ces parlementaires qui vont développer le vignoble au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, établir la notion de « cru » et fonder les premiers « châteaux du vin ».


Le 1er Grand Cru sera le château Haut-Brion à Pessac.
Reconnaissant la valeur du sol et des vins qui y sont produits, le Cru favorise les premières cotations, d’abord officieuses, entre professionnels du vin. Les « courtiers » entrent alors en scène.
Le classement de référence des vins de Bordeaux, qui fait encore autorité de nos jours, remonte à 1855. Établi lors de l’Exposition Universelle de Paris à la demande de Napoléon III, ce classement officiel regroupe 61 vins rouges du Médoc et des Graves et 27 vins blancs liquoreux de Sauternes et Barsac.

C’est à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux qu’arrive la demande impériale de classement. La prépondérance des vins du Médoc et des Graves ainsi que l’absence d’une Chambre de Commerce à Libourne explique que seuls les vins de la rive gauche de la Garonne soient représentés à l’Exposition Universelle et classés.
Le classement des Médoc et Graves de 1855 compte 1 Cru des Graves (Château Haut-Brion) et 60 Crus du Médoc. Ils se répartissent de la façon suivante : 5 Premiers Crus, 14 Deuxièmes Crus, 14 Troisièmes Crus, 10 Quatrièmes Crus, 18 Cinquièmes Crus.
Le classement des crus de Sauternes et Barsac est un peu différent de celui du Médoc car il ne comporte que trois classes, Premier Cru Supérieur, Premiers Crus et Deuxièmes Crus : 1 Premier Cru Supérieur, 11 Premiers Crus, 15 Deuxièmes Crus. Le « Premier Cru Supérieur » est une classe qui n’existe pas dans le Médoc . Elle est uniquement attribuée au Château d’Yquem

