L’INSEE (Institut National de la statistique et des études économiques) vient de publier les chiffres du dernier recensement de 2020. L’attrait pour le Sud et l’Ouest est toujours très fort. Un tropisme qui semble profiter à la ville de Bordeaux, dont la population a fortement augmenté au cours des vingt dernières années.
Les dynamiques démographiques sont la conséquence de deux facteurs : soit le solde naturel (la différence entre les naissances et les décès), soit le solde migratoire.
L’ouest de la France a toujours profité d’un certain tropisme de la population vers les zones côtières. Le solde migratoire y est traditionnellement positif. Bordeaux, pourtant, a longtemps fait exception. Entre 1946 et 1982, la ville a connu une période de rapide dépeuplement en voyant sa population passer de 280 000 à 208 159 habitants. Aujourd’hui, les derniers chiffres publiés par l’INSEE soulignent un renversement de tendance. En 20 ans, la ville a gagné 20 000 habitants. Une augmentation de 6,5% de sa population, qui place Bordeaux à la quatrième place des plus fortes hausses démographiques, derrière Toulouse, Montpellier et Avignon. Bordeaux compte actuellement 262 146 habitants, et se place à la neuvième position des villes de France. L’agglomération, avec 791 958 (2017) habitants est la septième de France derrière Paris, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse et Nice. D’après l’Insee, l’attractivité de l’immobilier, la bonne santé de l’économie avant la crise, les conditions météorologiques, la proximité de la mer et de la montagne ainsi qu’un certain nombre d’ « attributs métropolitains » (universités, CHU, Opéra, etc.) ont contribué à redynamiser la ville. Les récents aménagements urbains donnent un nouveau souffle à la cité aquitaine. Longtemps considérée comme austère en raison de ses façades noircies par le temps, la ville se redécouvre le long des quais de la Garonne.