La métropole de Bordeaux a l’obligation de mettre en place une Zone à Faibles Émissions d’ici au premier janvier 2025. Cette mesure liée à la loi Climat et résilience semble relativement acceptée par les principaux concernés. 67 % des habitants de Bordeaux Métropole y sont favorables et 56 % des Girondins en dehors de la ville sont aussi pour cette nouvelle mesure écologique. C’est un sondage qui a de quoi rassurer la ville pour les prochaines années.
Une mise en place progressive
Si le sondage est positif pour la ville de Bordeaux, il y a encore du chemin à parcourir avant de mettre en place plus de restrictions. La pédagogie est de mise pour faire progresser les modes de transport et agir sur les émissions de gaz à effet de serre. En effet, tout n’est pas pour autant acquis, puisque le sondage a aussi révélé que seulement 25 % des personnes savaient ce qu’était une ZFE ou encore que 34 % ne connaissent pas la vignette Crit’Air. En effet, la mise en place d’une zone à faibles émissions s’accompagne de la vignette Crit’Air pour circuler à Bordeaux. Il faut mettre en place un échéancier pour définir quels véhicules pourront circuler et comment limiter progressivement les véhicules les plus polluants.
L’idée est tout de même globalement acceptée par les habitants de la métropole ou du département, puisque les questions de pollution et de qualité de l’air sont préoccupantes. Plus de la moitié des habitants sont soucieux de la qualité de l’air dans l’agglomération dont certains qui sont proches de la rocade et des boulevards subissent les effets de plein fouet. De plus, 81 % des sondés pensent que la mise en place d’une zone à faibles émissions aura un impact positif sur la santé, mais aussi sur la circulation.
Faire évoluer les habitudes
Les motivations pour changer de véhicule et améliorer la santé sont comprises, mais encore faut-il pouvoir le faire. Les ZFE sont parfois critiquées pour mettre certains ménages dans des situations difficiles. Ainsi, la métropole doit réussir à avancer avec les automobilistes. Pour comprendre leur besoin, il y a des consultations jusqu’à la fin de l’année. Cela permet de comprendre qui utilise les voitures, pour quelles raisons et surtout quelles solutions sont alors possibles pour changer de moyen de transport. Il faut accompagner le changement avec que la transition se fasse en douceur et soit bien comprise.
La consultation permet aussi d’échanger et d’éduquer sur l’évolution des transports, mais aussi sur les paramètres de la mise en place de la ZFE. Certains ont déjà peur de ne plus pouvoir circuler avec leur véhicule dans la métropole. Cependant, même avec une mise en place en 2025, il faudra du temps pour bannir les véhicules les plus polluants, c’est-à-dire ceux au-dessus du Crit’Air 3. Bordeaux ne sera pas la seule ville à adopter une zone à faibles émissions, en effet avec la nouvelle application de la loi Climat et Résilience, toutes les métropoles de plus de 150 000 habitants vont devoir mettre en place un périmètre pour interdire les véhicules les plus polluants dans la ville.