L’architecture de la ville de Bordeaux en France

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écrit par Aurélie
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Bordeaux et le port de la lune (ainsi nommé en raison de sa forme) sont inscrits depuis juin 2007 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco au titre d’ensemble urbain d’exception.

Jamais telle distinction n’avait encore été donnée par la Commission pour un ensemble urbain de cette ampleur (périmètre de 1810 hectares).

C’est en partie grâce à son unité patrimoniale. Bordeaux (de la Garonne au boulevard) est un exemple en matière de cohésion architecturale. Son architecture, essentiellement de style classique et néoclassique n’a subi que très peu de rupture pendant plus de deux siècles.

crédits : Ludo33

Vous pouvez dans cet article les lieux à faire à Bordeaux et à ne pas manquer.

La ville est divisée en 3 parties et composée de 8 quartiers:

  • la vielle ville (centre ville),
  • les anciens faubourgs (secteurs se situant à l’intérieur des boulevards)
  • les quartiers extérieurs aux boulevards.

Ainsi délimité et malgré une diversité importante concernant les activités et les logements, c’est un ensemble urbain doté d’une identité commune: la pierre blonde qui assure notamment la continuité urbaine dans toute la ville.

Les fondations de la ville

Elle remonte aux environs du VI avant JC, mais les premiers vestiges pouvant encore être admirés, datent de la dynastie des Sévères (début du III siècles).

Il s’agit du palais Gallien (amphithéâtre) et des piliers de tutelle.

crédits : F.rodrigo

L’église Saint-Seurin (basilique située près de la place des Martyrs) fondée au VIe siècle, est la plus ancienne de Bordeaux encore sur pied.

Il faut remonter au XI et XII pour trouver des traces architecturales des périodes successives. Traces qui se concentreront essentiellement sur les monuments religieux comme la cathédrale St André, l’église de St-Eloy, l’église St Pierre ou Ste croix . Ou encore avec de rares monuments civils comme la grosse cloche (beffroi de l’ancien hôtel de ville), la porte Cailhau, le fort du Hâ que la ville conserve précieusement.

Il est à noter que quelques rues datant du Moyen-Age comme la rue de la Coquille, la rue de la Vache ou la Rue des Bahutiers (possédant encore 2 maisons de l’époque) ont résisté au temps.

crédits : Als33120

l’Age d’or

Le développement architectural de la ville a majoritairement commencé au début du XVII, en raison d’une croissance économique de forte ampleur.

De cette époque, on retrouvera tous les bâtiments aux formes courbes reconnaissables du style baroque et rococo dit « classique » qui marquèrent le nouveau Bordeaux et devinrent à la mode dans la seconde moitié de ce siècle.

Mais c’est au cour du XVIIIéme siècle que Bordeaux entra réellement dans son age d’or.

L’architecture néo-classique apparaît (seconde moitié du  XVIIIéme siècle et du début du XIXème). Il utilise les éléments gréco-romains (colonnes, frontons, proportions harmonieuses, portique) tout en se mettant au service du politique.

crédits : Christophe.Finot

Les travaux d’embellissement du XVIIIe siècle prennent place, donnant forme à des bâtiments de très grande ampleur comme le grand théâtre, la place de la comédie, les allées de tourny, la création du jardin public.

C’est le plus vaste ensemble architectural du 18éme siècle en Europe.

crédits : Padfes

L’intendant Tourny fait aménager la ceinture des cours, agrémentée de places savamment symétriques et aux façades uniformes. Il remplace les portes médiévales des enceintes par des portes monumentales.

Enceintes qui disparaîtront au même titre que toute une partie de l’ancienne ville (datant du moyenne age) pour permettre la réalisation des projets comme la place du parlement, de la bourse et les grandes avenues, les boulevards….

Bordeaux se réveille des suite des guerres Napoléoniennes avec notamment la démolition du château trompette (qui fut longtemps un élément emblématique de la ville). Monument militaire classique, souvent détesté en raison de ce qu’il représentait, fut détruit, semble-t-il, à la grande joie des bordelais en 1818 et remplacé par l’immense place des Quinconces et la construction du premier pont sur la Garonne, le Pont de pierre.

La ville s’étend alors notamment vers l’ouest avec la construction d’échoppes : maisons basses caractéristiques du paysage urbain bordelais.

Les échoppes

La pierre remplace le bois mais les caractéristique générales des échoppes restent les mêmes: habitation sommaire d’une seule pièce (dite la chambre) à la toiture d’une seule pente couverte de tuiles. Elle serait la descendante des cambras du moyen-age dans lesquelles vivaient les journaliers, les brassiers et les vignerons.

De son coté, l’échoppe qui avait poussé le long de la muraille ceinturant une bonne partie de la ville s’en est détaché pour se poser dans les faubourgs. Le mot « échoppe » est venu se substituer au terme de « chambre » pour désigner le même logis rudimentaire.

Il existe deux sortes d’échoppes:

L’échoppe simple : une porte et une fenêtre en façade

L’échoppe double : une porte et deux fenêtres ( une de chaque côté de la porte).

crédits : Symac

Le siècle dernier

Outre ces deux dernières décennies qui bénéficie d’un développement urbain considérable, un des derniers faits marquant dans l’architecture bordelaise fut insufflé dans les années 30 par un programme d’urbanisme dit « le plan Marquet » (du nom du maire de la ville).

Ce plan , ayant en partie pour objectif d’atténuer les conséquences de la crise de 1929, permis d’introduire le style « Art Déco » avec des monuments tel que : la bourse du travail , le parc Lescure , la piscine judaïque , la piscine de Bégles, les grands bains (bastide)…

crédits : Langladure

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